Le M.E.C. propose une approche originale, dérivé de La Route de l’Espoir de Scott Peck.

Lors de l’exécution d’une tâche, diverses dimensions du comportement humain sont actives : la recherche rationnelle de résultats, l’énergie que chacun y met, l’émergence d’émotions diverses telle la satisfaction, mais aussi la frustration, l’impatience, la colère, etc. Il existe de nombreuses méthodologies qui s’adressent directement à ces dimensions et privilégient des exercices qui mettent les gens en interaction dans le cadre de modèles particuliers.

La méthodologie proposée par le M.E.C. s’adresse en priorité à une autre dimension qui est sous-jacente à toutes les autres à chaque instant : c’est, pour chacun, la dimension « qui suis-je à l’instant présent dans cette situation ? ». C’est la dimension identitaire. Cette dimension est la source première des succès du groupe, mais aussi de ses échecs.

La façon d’isoler cette dimension identitaire est de créer une situation de laboratoire dans laquelle il y a de l’expression et de l’écoute, mais pas d’interaction. Chacun exprime ce qu’il vit à cet instant, ce qu’il ressent, ce qu’il perçoit, s’il se sent mû à le faire. Les autres écoutent de façon empathique, c’est-à-dire en essayant de comprendre ce qui est exprimé dans leurs propres perspectives. Personne n’engage de dialogue à propos de ce qui est dit. Il s’agit plutôt d’essayer de voir « en quoi cette intervention (celle que je fais ou que les autres font) me parle de moi ? »

Cette pratique, guidée par des facilitateurs, entraîne les participants à accepter et à transcender ces identités multiples. Au bout du processus — qui peut comprendre quatre stades — les participants se rendent compte que le groupe a lui-même sa propre identité, qui émerge alors, et qui est ressentie comme l’esprit communautaire du groupe, d’où l’expression « développement de l’esprit communautaire (DEC) ».

Lorsque cette prise de conscience est réalisée, il est possible d’instaurer dans les groupes de travail une règle selon laquelle tout participant peut, à tout moment, demander de passer temporairement au stade DEC et de revenir à la tâche quand tous les participants sont prêts à le faire. Cette pratique permet de contourner les obstacles qui se dressent à tout moment dans le processus de la tâche.

Il est possible de transposer cette approche dans la vie courante. Par exemple, un couple qui aurait fait un atelier d’une fin de semaine pourrait décider de réserver quotidiennement un temps de cinq ou dix minutes pour « faire communauté » en appliquant cette méthodologie. Cette pratique évite l’accumulation des petites frustrations du quotidien qui peuvent faire obstacle au développement d’une communication harmonieuse. Elle peut aussi, simplement, maintenir et enrichir une communication déjà harmonieuse. Cette méthodologie s’applique également à divers type.